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samedi 30 juillet 2016

Sculpter un Moai cubiste en bois

Voici comment je "sculpte" (si on peut dire) facilement un moai (statue de l’île de pâque) de style cubiste, dans un bout de tronc.

N'ayant pas vraiment la fibre artistique (j'ai jamais été foutu de dessiner à main levée), j'ai tendance à compenser en utilisant la géométrie.
D'où cet intérêt pour le style cubiste qui utilise très largement des formes géométriques.

Je suis parti de ce modèle papier:"Moai cubiste en papier", dont j'ai tenté de reprendre les côtes en les arrondissant à des valeurs "entières" pour me faciliter la vie.


J'en ai tiré ces 2 schémas, de coté et de face, sur quadrillage (cliquez dessus pour les agrandir).
Sur ces 2 schémas, j'ai pris comme base de travail, un bloc de 10 cm de hauteur sur 5 cm de largeur et 5 cm de profondeur,
mais il est évidemment très simple, pour un bloc de taille différente, de calculer un coefficient de modification de chacun des cotés.
Par exemple, pour une bille de bois de 70 cm de hauteur, je dois multiplier toutes les "dimensions" verticales par 7.
Pour une largeur de 28, je vais multiplier les "dimensions" horizontales de la face par 5,6 (28/5)
Pour une profondeur de 32, je multiplie les "dimensions" horizontales du coté par 6,4 (32/5)


Là je vais décrire une opération à la tronçonneuse, mais ça fonctionne aussi bien (sur des morceaux de bois ou de siporex plus petit évidemment) avec une scie à ruban, une scie sabre ou même au ciseau à bois.


Avant d'attaquer un bout de tronc, je commence par repérer 2 cotés parallèles qui détermineront, du coup, le devant et le derrière du moai.
Un tronc n'est jamais parfaitement rond, mais plutôt ovale.
Suivant que l'on choisit de prendre l'orientation la plus large comme face ou comme coté, cela donnera une allure différente au résultat final.
J'ai tendance à les préférer avec un visage plus allongé qu'élargi, mais ça c'est une histoire de gout.


Après les avoir tracées, je dégage donc, à la tronçonneuse, 2 faces parallèles les plus droites possibles.
Là faut surtout pas se presser, moi je ferme un œil pour viser au mieux le verticalité du guide pendant la coupe.
Ne pas hésiter à s’arrêter pour se reprendre: on a vite fait de couper de travers avec une tronçonneuse (moi ça m'arrive tout le temps).


On n'appuie pas comme un âne pour essayer d'aller plus vite! C'est comme ça qu'on fait des conneries.
Si vous êtes obligé d'appuyer pour que ça creuse, c'est que votre chaîne n'est pas affûtée: commencez par le début et affûtez correctement votre tronçonneuse (y a des caisses de vidéo sur le sujet sur le web)!



Une fois que les 2 cotés sont bien dégagés, je pose le bois sur un des cotés.
Là je repère et je trace les traits de repère horizontaux et verticaux du profil.
Ensuite je relie les points et croisements caractéristiques (suffit de suivre le schéma!) pour dessiner le profil.

Avec le bout du guide de la tronçonneuse, je repasse, doucement, sur le tracé, histoire de le marquer (ça fait un petit échauffement : -)
Et ensuite je fais toutes les coupes qui vont de part et d'autres du morceau de bois
Donc pour les pommettes, sur le coté du nez, je ne les dégage pas encore!








Je positionne maintenant le bloc sur le dos pour tracer (sur la face donc, pour ceux qui suivent) les traits de repère horizontaux et verticaux de la face et, encore une fois je relie les points et croisements caractéristiques en suivant le schéma.

Je repasse sur les traits avec le bout du guide pour les marquer et je fais les coupes transversales.




C'est là que la partie délicate va commencer. Il va falloir dégager les pommettes (ou les cotés du nez si vous préférez), ainsi que l'espace entre le nez et la bouche (ouais, la moustache quoi : - ).

Pour les cotés du nez, je m'efforce de creuser les 2 traits de coupe du nez, sans allez trop profondément, au plus prés du point de croisement.
Arrivé assez prés, je fait sauter le plus gros morceau avec un pied de biche, ou avec un ciseau au bois.
J'améliore la finition en caressant doucement l'angle avec le guide de la tronçonneuse.

Pour l'espace entre le nez et la bouche, je fais plusieurs traits de coupe transversaux et je fais sauter les "rayures" ainsi constituées.
Là aussi, je fignole en caressant avec le guide.

moai "maigre"
moai "large"
Voila, le plus gros est fait.
Reste la finition mais, personnellement, je préfère garder un aspect un peu brut (avec quelques marques de tronçonneuses), mais rien n’empêche de fignoler au ciseau à bois et/ou à la ponceuse.
Je ne traite pas non plus le bois pour que le soleil le fasse bien travailler.





vendredi 8 juillet 2016

Enclume maison avec un "coupon" de rail

Il m'arrive d'avoir besoin d'une enclume, mais pas au point d'investir dans une vrai enclume (qui, même d'occase, vaut un œil, sans parler du poids).
En plus, je n'ai pas besoin de la totalité des "options" et possibilités qu'offre une vrai enclume de forgeron.

J'ai besoin d'une surface plane, d'une surface courbe, d'un angle et aussi parfois de "trous" (pour plier une tige par exemple). Je n'ai jamais eu besoin des pointes plates et arrondis d'une enclume, par exemple.

Un de mes charmants voisins, employé dans notre grande firme ferroviaire nationale, a pu me récupérer un coupon de rail (c'est comme ça que s'appelle!).

A partir de ce morceau de rail, je me suis confectionné une enclume, solide, stable et très

Je connais des gens qui possèdent, ou ont confectionné une "enclume like" à partir d'un rail, en s'efforçant (pour rester poli) de le retailler afin qu'elle ressemble au plus prés à une "vrai" enclume.

En plus d'un résultat que je trouve décevant (une mini-enclume qui perd beaucoup de surface de travail par rapport à la pièce de métal de départ), je trouve que c'est beaucoup de travail par rapport à l'utilisabilité finale.

J'ai commencé par (tenter de) couper, le coupon, en deux.
Comme tout gros bourrin qui se respecte, j'ai, évidemment attaqué la chose avec la grosse meuleuse de 230. J'ai dû me rendre à l'évidence: les rails ne sont pas fait dans de l'acier de mono-sexuel !!

La découpe n'avançait pas, mais alors pas du tout.
J'ai tenté avec la scie sabre et une bonne lame métal: ça commençait bien, mais ça se calmait assez rapidement aussi.
J'ai même tenté à la scie à métaux: et bin ça avançait pas trop mal, mais bon, y avait beaucoup trop de chemin à faire.
Au bout d'une bonne heure de tentative pas très heureuses, j'ai décidé de faire un break ... de quelques mois (j'étais un peu écœuré).


Et puis, j'ai essayé avec une petite meuleuse et des disques de découpe super fins.
Avec ce genre de disque, faut surtout pas bouger pendant la découpe, le disque casse comme du verre: attention aux morceaux qui partent.

Par contre là, j'ai été épaté par la rapidité de pénétration dans le métal.
OK, j'ai mangé 4 ou 5 disques (à 5€ les 10, c'est pas la ruine non plus) , mais en moins d'une demi-heure, la découpe était faite et bien faite.

Quand on vous dit que "c'est pas les plus grandes oreilles qui entendent le mieux ..." ?!

Mais au fait, pourquoi couper le coupon en 2 ? Et bien pour avoir une surface de travail plane et une autre arrondie. J'ai trouvé ça plus facile et plus logique que de retailler, et donc, aussi, de réduire les surfaces de ma future enclume.


Quelques cordons de soudure à l'arc avec de la grosse baguette (là y a peu de chance de trouer : - ) pour refixer les 2 morceaux de coupon "inversés".


Il ne reste plus qu'à faire 4 trous sur le coté plat qui servira de pied, pour les vis de fixation (bien qu'en fait, pour le moment, je ne l'ai jamais fixé : - )

Et sur le dessus, sur la surface plate aussi, 2 séries de trous (merci à lolo avec sa perceuse sur colonne et ses grosses mèches!) de tailles différentes comme "accessoire" pour, par exemple, cintrer des tiges ou des petits tubes.

Voila le résultat.
Les puristes diront (disent) "c'est nul, ça c'est pas une vrai enclume", mais moi j'en suis ravi.
Dés que j'ai du modelage à faire sur du métal, besoin de faire de la torsion sans me casser la tête pour faire tenir dans un étau, etc... elle va super bien.

La plupart du temps, je l'utilise posée sur un gros morceau de caoutchouc de revêtement d'air de jeu pour limiter les vibrations ainsi que le bruit parasite.

Rangement en boite de conserve, boite de lait

Comme tout bon bricoleur du dimanche, je récupère et donc je suis envahi de pot et de boite de vis, boulons, écrous, rondelles, ressorts.
J'ai, comme beaucoup, essayé les boites de rangement multi-compartiment, les systèmes de tiroir plastiques (qui cassent), de me bricoler des meubles à tiroir, les pots de confiture fixés par le couvercle sous une étagère, etc...

Les rangements en plastique, j'ai fini par tous les casser, ainsi que les bocaux en verre.
Les meubles à tiroir réclament du temps à construire et du matos (ou beaucoup de sous pour les acheter tout fait : - ), pour se rendre compte qu'ils ne sont pas vraiment adaptables, trop petits, etc..

Un jour (de colère ?) que j'avais décidé de faire le tri de mon établi (je trouvais plus une boite de vis je crois, justement), j'ai aligné des boites de lait (en poudre) vide (des collègues de travail, parents de fraiche date, me les gardaient) en métal et j'ai commencé à les remplir en triant tout le vrac de mon atelier.

Et puis là je me suis pensé "ça serait vraiment bien si je pouvais les laisser aligné comme ça tout le temps".

Et hop, un petit bout de mur du garage pas encore colonisé: j'ai tracé 2 traits, percé, planté quelques chevilles et posé quelques vis dont j'ai laissé dépasser la tête de 1cm ou 2.

J'ai commencé par supprimer la petite collerette intérieure des boites de lait en utilisant un ouvre-boite des-sertisseur (quelques euros chez AliExpress).

J'ai fait un trou assez grand pour laisser passer la tête de vis.

Ensuite, à la grignoteuse, j'ai réalisé une petite encoche sur le haut du trou.


Il ne me restait plus qu'à écrire, avec un feutre à peinture (ou feutre acrylique) le nom du contenu.

Puis j'ai pu ranger toutes mes boites, qui maintenant sont bien accessibles.

Et voila un rangement vite fait, simple et efficace (les boites de lait en tôle, j'arrive jamais à les casser, même quand je les tombe).

Herminette pas chère à partir d'une binette

 Il m'arrive, aléatoirement, d'avoir besoin d'une herminette pour, par exemple, retirer l'écorce d'un tronc.

J'avais un peu regardé les prix, mais c'est pas vraiment donné pour l'usage que j'en ai.
J'ai regardé aussi en occase, soit sur des sites de petites annonces, soit dans des vides-greniers.
Et bien ça court pas les champs, et quand ça court, c'est encore trop cher.

Et puis, je tombe sur cette binette, durant une semaine "jardinage" chez LIDL.
Bon manche, bon acier pour le prix (5€), bien équilibré.

J'ai fait un bon affûtage des 2 pannes et je dois dire que je suis très satisfait du résultat.

La petite panne remplace avantageusement (dans certains cas) le ciseau à bois, pour creuser.
La grande panne fait aussi du super boulot.


Le détournement de ce type d'outil (il n'y en a évidemment pas que chez LIDL) pour en faire une herminette, me semble un très bon compromis prix/travail/utilité.
Le tout c'est d'éviter les modèles en tôle.