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lundi 28 novembre 2016

Toilettes sèches de dépannage


Alors, non, nous n'avons pas décidés de nous convertir aux "toilettes sèches" à la maison.
C'est plutôt que parfois nos WC, ou plus exactement l'évacuation de nos eaux usées est indisponible pendant quelques heures.

Il se trouve que nous habitons, à la fois, au bord d'une zone inondable (plus exactement, la zone d'expansion d'une rivière) mais aussi dans une région furieusement sujette aux fameux épisodes cévenoles.

Et (évidemment) le collecteur d'égout qui nous dessert passe sous la fameuse zone inondable pour rejoindre la station d'épuration (en même temps c'est logique qu'il passe par les point les plus bas).
Du coup, en cas de remplissage complet de la zone d'expansion, le collecteur d'égout est submergé par plus de 2 mètres d'eau et donc les égouts ne s'écoulent plus correctement.

Et c'est évidemment toujours à ce moment là, lorsqu'on voit l'eau monter inexorablement autour de sa maison, qu'on a la "plomberie interne" qui fait la java et qu'on a besoin d'aller souvent aux toilettes (surtout avec 2 filles à la maison : -). Pas de bol!
Cela ne se produit que quelques jours par an et que pendant quelques heures, mais n'empêche que ça m'a motivé pour trouver une solution.

J'avais d'abord pensé à des WC chimique du type que l'on trouve dans les camping-car, mais le coté "ponctuel" de la chose ne me semblait pas vraiment correspondre à la logistique de ce type de matériel.


J'ai donc décidé de fabriquer des WC à base sciure que je puisse mettre en place rapidement et simplement (au fond du garage, prés de la porte arrière, pour résoudre simplement le problème de ventilation), mais aussi que je puisse ranger simplement le reste de l'année.

J'ai utilisé une poubelle costaud en caoutchouc épais (Je pèse dans les 90Kg, je n'avais pas envie de risquer qu'une poubelle de base plie sous mon poids), un morceau de plan de travail (de récup) et un siège de toilette.

J'ai commencé par mesurer le diamètre extérieur et intérieur de ma poubelle: 53,5cm et 52cm.
Sur l'envers de mon plan de travail (généralement plus facile pour tracer au crayon), j'ai tracé un carré de 55cm de coté (pour garder un peu de marge), repéré le centre du carré, planté un clou en son centre.
Avec une ficelle et un crayon, j'ai tracé un rond de 55cm de diamètre et une autre de 52 de diamètre.


Le cercle de 55cm de diamètre est découpé à la scie sauteuse (toujours sur l'envers, ça limite les éclats de découpe).

J'ai positionné ensuite, le plus centré possible, le siège de toilette et j'ai repéré, toujours au crayon, les emplacements des 2 pattes de fixation, ainsi que l'ouverture du siège.
J'ai agrandi le tracé de l'ouverture du siège de 2cm sur tout le tour puis je l'ai découpé à la scie sauteuse.
J'ai repéré, puis percé, les emplacements des vis de fixation des pattes.


Avec 4 petites chutes de bois, j'ai réalisé sommairement des cales "intérieures" afin de le plan de travail ne puisse pas glisser sur son support.

Pour finir, j'ai arrondi tous les bords de découpe, intérieur et extérieur, dessus et dessous avec la défonceuse et une fraise à arrondir.


Pour mettre en fonction ces toilettes, il suffit de placer un sac poubelle (suffisamment grand pour toucher au fond) dont les bords seront glissés sous le siège (ouais, là on va éviter de pisser comme un cowboy et on pose son cul comme tous le monde! : - ) qui tiendra donc le sac ainsi.

Au fond du sac, 2 vieux journaux à moitié déplié: à la fois pour tendre les parois du sac, mais aussi comme "pré-absorbeur", et 2 bonnes poignées de sciure/copeaux.

C'est prêt y a plus qu'à: Après chaque commission, au lieu de tirer la chasse (ouais, ça "manque" : - ) on jette quelques poignées de sciure/copeaux.

Une fois qu'on en a plus besoin, je soulève le siège, je ferme rapidement le sac poubelle en apnée et je m'en débarrasse.





mardi 15 novembre 2016

Fabriquer du BioChar avec ses déchets verts dans son poêle


ou aussi: "Une autre façon de valoriser ses déchets verts"

Comme il n'y a pas que le compost et le paillage dans la vie, ça fait un bon moment que je cherchais un moyen d'utiliser nos déchets verts comme combustible.
Mais, évidemment, une méthode pratique qui n'apporte pas plus de contrainte que le compostage, le paillage, ou même le "jetage" à la déchetterie.

A ce jour, je n'ai pas (encore) trouvé un moyen simple ,facile et efficace de faire sécher toutes cette matière première.
Même bien exposé plein sud (dans le sud de la France) avec un système de serre, des clayettes, avec circulation d'air, etc ...une bonne partie reste humide et composte tout de même toute seule. Je dois bien avouer que j'ai un peu laissé tomber cette question.

Par contre, après avoir joué à faire des fusains et du charbon de canisse dans mon poêle, l'idée m'est venue, naturellement, de tester cette méthode sur mes déchets verts.

Pour mes essais, j'ai utilisé mes boites de conserves "spécial pyrolyse".
Pour rappel, ce sont de simple boites de conserves munies d'un couvercle avec des trous (le couvercle, pas les boites).
Le couvercle est fait à l'aide d'une dessertisseuse de boite de conserve: je supprime le reste de sertissage d'une boite et en dessertissant le cul d'une autre, j'obtiens le couvercle de la première (le "cul" dessertie s’emboîte sur une boite dessertie).
Il ne reste plus qu'à faire un (ou des) trou(s) dans le couvercle, pour l'évacuation du gaz.
Ensuite, je rempli la boite avec de la matière première et je la pose au fond de mon poêle (allumé évidemment) pour la soirée
Le lendemain matin, à froid, je récolte.

J'ai d'abord fait des tests avec des iris frais (les fleurs, les tiges, les feuilles bien vertes, les rhizomes, tout).
Le résultat (le "charbon d'iris" ?) est un peu surprenant: on retrouve bien la forme des fleurs, des feuilles, etc... mais tout noir, bien cassant et avec le petit bruit métallique caractéristique quand on tapote du charbon de bois.

Ensuite, j'ai essayé avec du broyat de branches et de feuilles tout frais (ma femme avait fait de la taille).


J'ai même testé avec du trognon de pommes, de la peau de kiwi et de la peau de banane fraîchement mangées (ma fille voulait savoir si ça marchait aussi).

A chaque fois, la magie de la pyrolyse s'opère parfaitement.
Pendant la pyrolyse, je vois toujours ces superbes flammes de gaz qui sortent des boites.
Et c'est toujours la petite boite avec son seul trou qui fait la plus belle flamme ( - :

Dans la méthode "normale" de fabrication de Bio-char (beaucoup d'article et de vidéo sur le web), il y a toujours une étape obligatoire de séchage complet de la matière première.
Étant donné qu'elle fait aussi office de combustible, si elle n'est pas sèche, impossible de l'allumer.

De la façon dont je m'y prend, le séchage est superflu: le combustible est ailleurs ( - :
Même si le broyat de branche a commencé à composter dans son bac, ou même s'il a été détrempé par une pluie diluvienne; après un passage dans une boite à pyrolyse dans mon poêle, j'obtiens toujours du charbon le lendemain.

J'ai essayé en pressant (à la main), ou non, le broyat dans la boite de conserve, le résultat est le même.
Donc, autant presser un peu, on en rentre plus.

Alors, évidemment, je n'ai pas l'intention de faire une production industrielle de bio-char de cette façon là, dans mon poêle avec mes déchets verts.
Mais au moins, je transforme, à mon échelle et à mon rythme, mes déchets verts en combustible.

En plus, je me demande si la combustion du gaz de pyrolyse n'améliorerait pas le rendement de mon poêle; encore faudrait-il mesurer l'énergie consommée par la pyrolyse, par rapport à celle apportée par la combustion des gaz ?
En tout cas, je n'ai pas remarqué que mon poêle chauffe moins fort.








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